Artiste Peintre Professionnel
N° 017/142
Validité : 01/2023
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Estimation de la valeur d'un 15P (valeur médiane des formats) | 2 410 € |
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Début de la certification | 01/01/2017 |
Echéance de la certification | 01/01/2023 |
Numéro professionnel | . |
Numéro MDA | . |
Nombre de vues du profil 5169
Style dominant
Technique principale
Site internet
Naissance
Peintre de la refiguration
Peintre d’exigence, Christophe Blanc n’obéit qu’à ses propres injonctions. Elles l’ont amené à un total contre-courant des modes esthétiques dominantes ou des diktats de l’institution. Il pose un regard réaliste sur ses contemporains, il en fore la figure jusqu’au plus profond.
Cézanne a fondé la peinture moderne en trois mots clefs : « Pénétrer ce qu’il y a devant. »
Le XXème siècle y a ajouté un volet capital : Pénétrer ce qu’il y a dedans.
Ce qui implique une double démarche : enregistrer les apparences dans l’immédiateté, celle de la sensation, puis les revisiter par la mémoire. C’est elle qui va créer le surcroit d’approfondissement du réel et laisser ses signes, ses traces sur la toile comme autant de cicatrices. Cela n’anéantit en rien les apparences, mais au contraire les amplifie, les fait gagner en intensité pour aller quelquefois jusqu’au paroxysme de l’expressivité.
C’est la refiguration, elle va du fond de l’être au fond de soi.
Chaque créateur connaît sa propre vibration au monde, sa ligne mélodique de vie.
J’ai rencontré la peinture de Christophe Blanc en feuilletant la revue Azart. La reproduction d’une de ses œuvres a accroché mon regard, m’a sauté aux yeux parce qu’elle était criante de vérité et que je pouvais mettre ce mot au pluriel. Cette toile m’invitait à la lire de façon archéologique.
Il s’agissait de « L’homme nu », exhibé dans sa nature physique sur l’écrin d’un fauteuil et qu’entourait le vide.
Cette forte image, donnée là, soudain, d’un de mes semblables, tête haute, œil prégnant, chair corrodée, carcérée dans un tracé sans faille, éclairait aussi la part cachée de l’homme. Cet artifice qu’est la peinture devenait plus vivant que le réel.
Dans sa mystérieuse alchimie, sa complexité horlogère qui continuera de battre, ce choc visuel ne laisse rien échapper de ce qui sourd en nous, ou se distord en nous.
Puissant, concis et austère, ce tableau a pris place dans mon musée imaginaire, à côté de bien d’autres au sein desquels « le réel fulgure », ainsi que le disait Sartre.
Christophe Blanc, viscéralement lié à l’homme, référent unique, est de ceux qui nourrissent le regard et l’esprit.
Serge Labégorre
Christophe BLANC est dans UDA N° 182 : LIEN